"Il y a dans Paris plusieurs centaines de gens portant le nom de censeurs royaux. Leurs places sont fort agréables : elles font parvenir dans les antichambres... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
"Il y a dans Paris plusieurs centaines de gens portant le nom de censeurs royaux. Leurs places sont fort agréables : elles font parvenir dans les antichambres de ceux qu'on appelle grands seigneurs ; elles procurent des gratifications, des pensions particulières, suivant que les censeurs font leur devoir plus ou moins fidèlement ; c'est-à-dire, suivant qu'ils sont plus ou moins serviles. Au reste, il règne parmi eux une émulation qui enchante". Oublions que Chénier, le dramaturge interdit de représentation, frère du poète, parle des censeurs défendant la monarchie en juin 1789. Ecoutons-le pourfendre les "eunuques dont le seul plaisir est d'en faire d'autres" : ne dénonce-t-il pas les maîtres penseurs qui aujourd'hui organisent le tribunal permanent pour ceux qui ne plient pas devant le politiquement correct ?