D'Un Siecle A L'Autre : La Violence En Heritage. Perspectives Psychanalytiques Et Anthropologiques, Colloque Du College International De Psychanalyse Et D'Anthropologie (Cipa) 20 Et 21 Octobre 2001 (Broché)

Ce livre prend pour point de départ un constat : celui de la montée de la violence dans les différents champs de la société contemporaine. La violence y est explorée comme un phénomène clinique, renvoyant à des manifestations pathologiques, mais elle est aussi analysée au regard des changements qui " d'un siècle à l'autre " ont pu se produire dans ses manifestations. Si le XXe siècle a engendré les plus grandes horreurs, les tragédies les plus effroyables, le XXIe siècle s'ouvre sur une période de transition empreinte de violence. Le passage d'une civilisation de travail et de progrès à une civilisation de consommation et de loisirs, marquée par les enjeux économiques de la mondialisation, appelle une nouvelle façon de penser la société en terme de rupture. Le danger pour l'homme est de se trouver dans une société sans liens, où la violence devient le mode d'expression de la subjectivité de l'individu. Fondées sur une très riche expérience clinique et sur une connaissance des travaux psychanalytiques et anthropologiques les plus récents, les études présentées dans cet ouvrage exposent et analysent les effets de cette violence sur le sujet dans sa vie professionnelle, dans les dysfonctionnements psychopathologiques de son rapport aux autres et les comportements violents qu'ils engendrent, et en deçà, dans ses premières expériences de rencontre avec le monde. Le traitement de la " folie " et la capacité de notre société à supporter la survivance de ses traces en chacun de nous, pose le problème de l'acceptation de la différence dans un monde qui paradoxalement se voudrait égalitaire et interroge le psychanalyste dans sa pratique institutionnelle et privée. Le surgissement de cette violence dans une certaine littérature proche de la pornographie ou dans certaines œuvres plastiques parmi les plus avant-gardistes, serait-il le signe d'un retour à un reste de détresse inimaginable dont l'artiste se saisirait pour en exhiber l'effroi ?