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La culture est sans doute "le propre de l'homme". Mais elle est équivoque. D'un côté, elle est mémoire et patrimoine, repères et ressources héritées du passé. De l'autre, elle est une dynamique créatrice. Mais en ce début de XXIe siècle, nos cadres culturels se déplacent rapidement hyperspécialisation des savoirs notamment scientifiques, nouvelles techniques de communication et mondialisation de l'information, accroissement des activités de loisirs et de hobbies". La culture en tous ses états doit-elle cependant négliger l'interrogation sur ce qui passe en elle ? Pourrait-elle plus longtemps faire l'économie de l'ouverture à la gratuité, au mystère et à la transcendance ? "L'homme passe infiniment l'homme", disait le grand Pascal. La sentence garde sa force de vérité et doit accompagner les exaltantes mais aussi inquiétantes transitions culturelles de notre présent. C'est que l'histoire nous l'a appris : la culture peut détruire l'humain. Détruire ou construire : tel est le choix abyssal devant lequel elle nous replace à chaque époque et devant lequel la transcendance devrait pouvoir, en des temps nouveaux, constituer un appel premier. Dans le présent ouvrage, des scientifiques et des philosophes, des théologiens et des artistes dégagent le terrain dessiné par cette exigence.