En 2010, Laurent Gbagbo, candidat à l'élection présidentielle,
s'adresse aux Ivoiriens dans cet ouvrage-programme.
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En 2010, Laurent Gbagbo, candidat à l'élection présidentielle,
s'adresse aux Ivoiriens dans cet ouvrage-programme.
Démocratie réelle, prospérité partagée, paix juste et durable ;
voilà les maîtres mots de son programme. Démocratie réelle et
ouverte d'abord, c'est-à-dire séparation des pouvoirs, Etat de
droit, renforcement du pluralisme politique mais aussi
décentralisation. Prospérité partagée ensuite, car aux yeux du
président ivoirien, la pauvreté est l'ennemie de la paix. Pour
Gbagbo, la paix est, plus que l'absence de guerre, synonyme
de l'accès aux droits sociaux pour tous, de combat contre les
inégalités sociales, d'intégration des jeunes dans le tissu
économique, de rupture du pacte colonial. Laurent Gbagbo
n'aura pas l'opportunité de mettre en oeuvre son programme.
L'élection présidentielle de novembre 2010 se déroule dans
des conditions mouvementées, opaques. Laurent Gbagbo et
Alassane Ouattara, son rival, réclament chacun la victoire. La
Côte d'Ivoire s'installe alors dans une crise postélectorale
marquée par la violence. Au recomptage des voix proposé par
Laurent Gbagbo pour sortir de cette impasse, des puissances
extérieures préfèrent le recours à la guerre. La France de
Sarkozy cherche manifestement à se débarrasser de Laurent
Gbagbo, ce chef d'Etat jugé indocile. La suite : Gbagbo sera
diabolisé à travers une campagne médiatique sans précédent.
Ensuite, l'opinion publique déjà préparée à la guerre, Abidjan
sera bombardée par les forces françaises, des milliers
d'Ivoiriens massacrés et, le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo
kidnappé, avant d'être emprisonné à Korhogo et transféré à la
Haye. Le crime suprême commis par Gbagbo ? Avoir osé
demander une refondation des relations liant la France à ses
anciennes colonies.