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Du dialogue entre Flaubert et les Goncourt, la postérité n'a retenu que quelques passages anecdotiques de leur Journal, rapportant les propos de table volontiers scatologiques de l'auteur de Madame Bovary ou attribuant à Flaubert la paternité de Maupassant. On ne saurait pourtant réduire les Goncourt au rôle de simples informateurs pour biographes en mal de détails salaces ou de commérages. De fait, la relation Goncourt Flaubert se hausse au rang des grandes amitiés littéraires, chères au solitaire de Croisset, si l'on veut bien écouter la longue conversation épistolaire qui fut entre 1860 et 1869 celle du trio Gustave Edmond Jules, puis celle de Flaubert et d'Edmond jusqu'en 1880. Dévoilant au quotidien la vie sociale et intime des trois artistes, ces lettres donnent la mesure du véritable sacerdoce auquel ils se sont voués, l'écriture. Le souci de l'oeuvre à finir, la lecture des contemporains, les conseils et les éloges prodigués scandent en effet la correspondance. En contrepoint, des extraits du Journal qui développent les divergences esthétiques et les réserves que les Goncourt nourrissaient à l'égard de Flaubert nuancent l'impression de compréhension mutuelle suggérée par les lettres. Révélée sous ce double éclairage, l'amitié Goncourt Flaubert se lit alors comme une relation aigre douce où la médisance, la jalousie et l'agacement n'excluent jamais la tendresse et l'affection.