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Dans Ce qui fait une vie, Judith Butler définit les corps vulnérables comme des corps dépendants d'un environnement instable et parfois violent à leur égard. Les corps vulnérables sont des corps qui existent mais dont on ne reconnaît pas la valeur et la dignité de l'existence en tant que telles. La vie précaire des corps vulnérables n'est pas protégée par le droit mais aussi par la société, et leur mort ne fait pas l'objet des pratiques de deuil commémorant l'importance de personnes qui ont vécu et qui ont compté pour d'autres. Dans un monde où le bio-pouvoir est à repenser de nouveau, à partir des politiques de normalisation et de contrôle omniprésentes aujourd'hui, les corps vulnérables peuvent être incarnés par certaines personnes sans ressources stables, en proie à différentes souffrances physiques et morales, victimes de discriminations diverses ou bien refusant de se soumettre aux normes religieuses ou séculières des pays dans lesquels elles vivent. L'objectif de ce colloque est de penser la vulnérabilité des corps à partir de plusieurs éclairages disciplinaires, de plusieurs langages épistémologiques, de plusieurs terrains mais aussi de plusieurs positions géographiques. Dans un monde marqué par un accroissement des discriminations de toutes sortes, ayant trait notamment aux façons de percevoir l'étranger ou de "pathologiser" certains modes de vie non conformes aux normes majoritaires, penser la vulnérabilité des corps est un enjeu politique crucial. Après avoir effectué une première journée de colloque à l'Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat (15 février 2014), il était important de reposer cette question au sein de l'EHESS à Paris (5 mai 2014) et de penser la vulnérabilité des corps à partir de réflexions pluridisciplinaires, provenant des deux rives de la Méditerranée.