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Le droit se borne à apaiser les conflits (il aime couper la poire en deux) ou à limiter la portée d'un incendie qu'il n'éteint pas. L'école reproduit la société plus qu'elle ne la produit ; nous montrerons pourquoi ; nous n'hésiterons pas, chemin faisant, à évoquer quelques projets pédagogiques que nous jugeons insuffisants. Quant à la religion, pour l'essentiel, elle pactise avec le désordre et s'éloigne de ce qui a été sa divine mission. Notre texte se veut donc une analyse critique ; au passage, nous n'oublierons pas d'indiquer pourquoi
" le droit, l'école et la religion " ont manqué leur but, à quel moment ils ont renoncé et se sont enlisés, comment ils devraient procéder pour revenir à leur vocation.
Nous aborderons les questions suivantes : Quelle justice devrait prévaloir ? Quelle école pour demain, avec quelle méthode et quels programmes ? Enfin, quelle est l'essence de la religion et quelle serait ou devrait être une religion qui nous sauverait au moins du présent ?
François Dagognet est philosophe. Il a consacré une partie importante de son œuvre à la construction d'une " matériologie ". Il a récemment publié Une nouvelle morale dans la même collection.