" Mon père profite de l'arrêt pour écraser son mégot. Nous ressemblons à une famille qui part en vacances. " Sur la route de l'Espagne, la 4L chauffe.... > Lire la suite
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" Mon père profite de l'arrêt pour écraser son mégot. Nous ressemblons à une famille qui part en vacances. " Sur la route de l'Espagne, la 4L chauffe. La mère conduit, le père fume et transpire. Paul regarde son univers en déroute, ce " carré parfait planté de salades ". Il y a son père, sa mère, et des phrases, le bréviaire de la famille : " Les hommes, mon Paul, il faut beaucoup les aimer. Simplement pour les aider à suppporter la vie. Un jour, toi tu seras grand, et ce sera pareil. " Est-ce la chaleur qui fait que tout se détraque ? Paul ne voit plus les choses comme avant, il est prisonnier : de son corps trop gros, de la voiture trop petite, d'un monde étriqué, de la villa horrible, des cris de sa mère, soudain méconnaissable. Rien ne se passe comme d'habitude, et les mots qui sortent des bouches sont énormes. Sur les traces de son père qui a disparu, Paul s'enfuit. C'est un cauchemar et une naissance. Mais ce qui donne au roman de Guillaume Le Touze sa force, son éclat singulier, c'est son ton cru, direct, une vision hyperréaliste et âpre de la violence contenue que fabriquent les familles petites-bourgeoises où l'on supporte la vie en croyant s'aimer.