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Expulsion, criminalisation, enfermement, revanchisme : les exemples ne manquent pas pour illustrer la généralisation de mesures punitives empêchant les personnes sans-abri d'occuper les espaces publics. L'essor d'une gouvernance néolibérale des villes visant à les inscrire dans la compétition urbaine mondiale constitue l'une des explications principales de cette gestion punitive. Pourtant, dès lors que l'on s'éloigne des espaces publics centraux, cette explication perd de sa pertinence sans pour autant que la mise à l'écart des personnes marginalisées ne disparaisse. En s'appuyant sur l'observation de conflits d'appropriation au sein du Village Shaugnessy à Montréal et de la Goutte d'Or à Paris, cet ouvrage propose d'interroger les logiques qui structurent et organisent la régulation des espaces publics dans des quartiers péricentraux et à vocation résidentielle. A travers des réflexions mêlant géographie sociale, études urbaines et philosophie, l'auteur propose d'analyser ces conflits au prisme de l'"habiter". En montrant que l'appropriation de ces espaces publics participe, sous des formes contradictoires, à "l'extension du chez-soi" pour les riverains et à la "constitution d'un chez-soi" pour les personnes marginalisées et sans-abri, cet ouvrage éclaire les rapports de pouvoir tels qu'ils se déploient à travers la normalisation résidentielle des espaces publics. Au-delà des injonctions au vivre-ensemble, cet ouvrage invite ainsi à repenser la cohabitation comme l'élaboration d'un sentiment d'appartenance partagé.