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Comme les aèdes de sa terre, Jean El Mouhoub est chargé de transmettre un message... Son angoisse et son drame viennent de ce qu'il est un poète sans auditoire... " Je viens d'écrire ces lignes poussé par un instinct irrésistible. Je jette un appel sachant très bien que nul ne répondra. " Il répétera inlassablement qu'il est orphelin... : " Connais-tu mon père et ma mère ? Où me montreras-tu ma patrie ? Car je n'ai ni père ni mère, je suis orphelin sans patrie. " Jean a le don de la parole mais sa parole à lui reste sans écho. Le poète dans sa terre natale est regardé un peu comme un prophète : un " démon " l'occupe (en berbère on dit : l'habite), mais le poète " démoniaque " a droit en retour à la reconnaissance, presque à la vénération : c'est un protecteur - protégé, il est la voix (et la voie) du ciel, il est la parole du groupe qu'il représente et par lequel il est représenté ; il est démiurge, prophète, magistrat, ambassadeur, exorciste, il est clairvoyant, clairvoyant... Il est la source à laquelle viennent boire les cours. Le poète n'est pas seulement poète (comme en Occident), " il participe d'un monde étranger... et supérieur au nôtre, quasi divin. Il est de l'essence des prophètes, c'est-à-dire des interprètes d'une puissance supérieure dont il n'est que la voix parmi nous. "