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On a longtemps dépeint les cannibales comme des êtres violents et exotiques, des sauvages hantant les terres lointaines. Pourtant, nos ancêtres se délectaient eux aussi de chair humaine. Uniquement en cas de long siège ou de disette, pensez-vous ? Pas vraiment : dans l'Occident médiéval, les situations où l'homme en vint jusqu'à dévorer ses semblables sont nombreuses. De la préparation de précieux remèdes à base de cadavres, aux rituels de vengeance destinés à outrager la dépouille de l'ennemi, jusqu'à l'anthropophagie maternelle, l'homme à été souvent été un loup l'homme. Bons chrétiens, chevaliers, rois, tendres jouvencelles, malades ou femmes adultérines pouvaient goûter aux délices de l'anthropophagie. Il faut dire qu'alors, les imaginaires étaient hantés de créatures perfides et affamées. Ogres, lycanthropes et cynocéphales côtoient des sorcières friandes de chair humaine. Autant d'histoires à découvrir en empruntant le dédale de documents historiques inédits, d'images et de textes brillamment assemblés par Angelica Montanari dans son histoire mordante du cannibalisme, entre croyances et vérités crues.
Angelica Montanari est docteur en histoire médiévale, dpiolmée de l'EHESS et ensignante-chercheur au Département du Patrimoine Culturel de l'Université de Bologne. Elle est l'auteur de Il Fiero Pasto, Il Mulino, 2015.
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