Pierre Brana, titulaire d'un DES de sciences physiques, est alors ingénieur EDF-GDF. Responsable d'un important syndicat CGT d'ingénieurs, cadres et techniciens en opposition avec la ligne confédérale, il est également membre de la commission exécutive de l'Union départementale des syndicats CGT de la Gironde. Pendant les "événements", il organise de nombreuses rencontres et débats avec des délégations d'étudiants, de travailleurs d'autres entreprises, d'artistes.
Il devait devenir par la suite maire d'Eysines et député de la Gironde, spécialiste des affaires étrangères, auteur de nombreux rapports parlementaires, notamment sur le génocide rwandais et les guerres des Balkans. Joëlle Dusseau se consacre alors à une maîtrise en histoire contemporaine. Militante engagée contre la guerre du Vietnam, elle est, en mai, de toutes les manifestations, et participe à la mise en place des premières commissions paritaires universitaires / étudiants en histoire.
Agrégée en 1969 puis docteur ès lettres, elle a mené parallèlement une carrière professionnelle et politique. Elle devait être sénatrice de la Gironde avant de devenir inspectrice générale d'histoire-géographie.