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"En approchant son visage de la glace qui surplombait la cheminée du salon on dit qu'il cherchait alors sur sa peau qui lui semblait de plus en plus bilieuse au fur et à mesure de ses échecs politiques, de ses succès littéraires, les uns attirant étrangement les autres, la trace des années écoulées depuis le glas de sa jeunesse autant que celle de sa réputation de guide, de maître d'une génération, laquelle génération ressemblait à une assemblée de chiots flatteurs en bottes vernies et lavallière qui lui léchaient les mains dès que l'occasion s'en présentait en déclamant des passages de Sous l'oeil des Barbares ou du Jardin de Bérénice tandis que lui, moins arrogant que nomade dans ses engouements, ses désirs, n'entendait déjà plus rien à cette musique vieille de dix ans". Antoine Billot.
Depuis sa mort, en décembre 1923, les uns ont choisi de le consigner dans la camisole nauséabonde des hontes hexagonales tandis que les autres ont préféré exalter sa posture d'antimoderne exemplaire, d'égotiste libertaire. Les uns et les autres passent sous silence ce qui ne rentrait pas dans le moule de cette statue duale : l'oeuvre et la vie de Maurice Barrès définissent un édifice littéraire unique, foisonnant, contradictoire...