Biographie d'Aram Pachyan
Aram Pachyan est né en 1983 à Vanadzor (Arménie), dans une famille de médecins. Son grand-père possédait une riche bibliothèque où l'enfant a très tôt aimé dévorer les livres ; le soir il y écoutait son père chirurgien lire Jack London à voix haute. Il l'accompagnait parfois lors de visites, les malades voyant l'enfant oubliaient un instant leurs douleurs. Il rêvait alors de devenir oncologue. Après des études de droit, il accomplit son service militaire, occasion pour lui de remplir des carnets avant de se consacrer pleinement à l'écriture tout en ruminant sa véritable question : pourquoi ajouter un livre dans ces bibliothèques ? Ne se définissant pas comme écrivain - "Je préfère dire que je suis un lecteur" -, il voue une passion pour nombre d'auteurs - Miller, Musil, Claude Simon...
- qu'il lit dans leur langue ou en traduction. Pour Aram Pachyan, la mémoire reste le bien le plus précieux, d'où ses sources d'inspiration liées à ses jeunes années, comme l'émerveillement de l'enfant devant le soleil ou les moineaux, ou le désir de traverser en vélo la photographie de la forêt affichée au mur. Dans la confrontation entre pensée et langue, il cherche son propre langage, sa propre esthétique, veut transmettre ses sensations mouvantes, conçoit le texte comme une partition, où chaque détail, rythme ou silence a son importance.
Inspiré par les poèmes de Michel Ange ou par Les Ailes du désir (Wenders/Handke), avec un Bach omniprésent, il aime s'isoler car "seule la solitude permet d'être attentif". Même s'il avait rêvé vivre en Cilicie au temps des peintres miniaturistes, notre époque le fascine, balançant entre virtuel et réalité. Aram Pachyan est l'un des jeunes écrivains les plus lus ces dernières années en Arménie. Il a été remarqué tout d'abord pour ses nouvelles publiées dans les revues littéraires d'avant-garde à partir de 2007.
Son premier recueil a paru en 2011 (Robinson et treize robinsonnades). Au revoir, Piaf est son premier roman.