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Libération ou catastrophe ? La question des effets économiques de la Révolution a fait couler beaucoup d'encre ; et le bilan, lesté d'une forte charge idéologique, contrasté et ambigu, n'est pas aisé à établir. D'un côté, les défenseurs d'une Révolution émancipatrice soulignent les carences, tares et vices d'un Ancien Régime dont les structures entravaient le progrès économique : " Il fallait briser ces chaînes. On les brisa. " Nécessité passablement téléologique, qui fait de la Révolution la transition presque obligée " du féodalisme au capitalisme ". Mais de quel type de capitalisme parle-t-on ? Et à trop vouloir célébrer les effets durables du déverrouillage, ne risque-t-on pas de passer facilement aux pertes et profits des perturbations conjoncturelles durement subies par les contemporains ? De l'autre côté, les pourfendeurs de la " catastrophe nationale " ont beau jeu d'insister sur la saignée démographique, la ruine des ports atlantiques, le ralentissement de la production manufacturière, et les déboires d'une agriculture en apnée. Mais prétendre de la sorte évaluer le " coût " de la Révolution, c'est s'obstiner à n'y apercevoir qu'un phénomène exogène, c'est oublier qu'elle a aussi des causes économiques et n'est pas sortie tout armée de l'esprit pervers de quelques apprentis sorciers. Sans ignorer le danger permanent d'instrumentalisation et le piège d'enjeux de mémoire toujours vifs, on a voulu ici dégager l'histoire économique de la Révolution de cette guerre de tranchées inexpiable. Rassembler toutes les pièces du dossier, donner à voir les résultats des dernières recherches : tel est l'objectif de ce travail, qui plaide ainsi pour une histoire sereine, non pas faussement apaisée ni mollement consensuelle mais dépourvue d'arrière-pensées, susceptible à la fois de mobiliser l'énergie des historiens et l'attention des citoyens.