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De ce travail d'une grande originalité d'approche et d'une vraie nouveauté émerge un autre Antonin Artaud, qui n'est plus le "fou" ou le "littérateur" entre lesquels oscille l'hagiographie artaudienne, mais un anthropologue qui se consacre à l'exploration intérieure des "sources" : sources imaginaires ou plutôt sources de l'imaginaire, les "mondes perdus" tels les Galapagos de la légende, sources historiques (Rome et la Syrie de Héliogabale), mythes des origines, et, enfin, terre réelle, celle des Tarahumaras. Ce retour aux sources, Artaud l'accomplit parce qu'il a d'abord rejeté le matérialisme et la technologie de l'Occident, l'idéologie du progrès, le faux rationalisme qui devient une pensée séparatrice. Et que l'exercice de la création, en peinture, en poésie, au théâtre, converge avec l' "ethnologie combattante" qui va s'accomplir dans l'expérience du Mexique et "l'impossible voyage vers les sources" . Le théâtre réalisant toutes les potentialités que la démarche d'Artaud a explorées. C'est par là que le point de vue de Monique Borie - ne pas s'attarder sur la démence - et ses recherches, notamment sur la peinture d'Artaud, ses rapports avec l'alchimie et l'ésotérisme occidental, renouvellent profondément la critique d'Artaud. C'est sans artifice ni violence que l'auteur restitue à son oeuvre une cohérence et une profondeur que la légende et les polémiques ont souvent empêché de saisir.