L'auteur, né dans un hameau du bocage normand, a d'abord été instituteur dans le Sersou steppique algérien avant de revenir après l'Indépendance... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
L'auteur, né dans un hameau du bocage normand, a d'abord été instituteur dans le Sersou steppique algérien avant de revenir après l'Indépendance professer au lycée d'Alger, tout en y préparant une licence de sociologie du Maghreb. Devenant enseignant chercheur avec une thèse sur l'idée de culture et de pluralisme culturel, il est nommé responsable au Rectorat de Paris de la formation des immigrés, puis membre du groupe européen chargé de préparer leur intégration au Conseil de l'Europe. De nombreuses conférences et communications dans des colloques en France et à l'étranger l'amènent enfin à être l'un des initiateurs de ARIC, Association francophone pour la recherche interculturelle. Cet ouvrage est le prolongement des deux précédents : " Montherlant et Camus anticolonialistes" et "Labyrinthe algérien, passé masqué, passé retrouvé". Trois volets de la même Histoire sur des registres différents, celui-ci consacré à l'évocation de deux peintres de la conquête. Pourtant issus de parcours différents, tous deux aimèrent d'emblée le peuple algérien. Ils ouvrent la page de ce que Jean Pélégri qualifiera d' "Algérie chaleureuse sous la coloniale" . Leurs témoignages et leurs oeuvres picturales préfigurent les écrits et poèmes des mal connus George Cherbonneau, Albert Lentin, Joseph Desparmet ou, plus près de nous, Henry de Montherlant et Jacques Berque, comme eux victimes de l'air du temps, et que nous avons précédemment tenté d'arracher à l'oubli. Eugène Fromentin, arrivé à Laghouat six mois après le massacre qui avait endeuillé la ville en décembre 1852, en reçut d'un officier le récit détaillé. Lors de ses séjours à Blida en 1846-47, bien qu'il côtoyât les militaires en patrouille non loin de la ville, il ne les accompagna jamais dans leurs opérations dites de "pacification" . Mais Horace Vernet, seul peintre non officiel ayant assisté à des combats, leur consacra nombre de ses toiles et lithographies. On y trouve plus qu'un écho des vives inquiétudes que l'artiste avait ressenties pendant son séjour en Kabylie en mai 1853, alors que les canons de l'artillerie française tiraient sous ses yeux. Il écrivit alors à son épouse, la nuit venue, alors que le feu s'était interrompu pour quelques heures : "Que faisons-nous ici ? "