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Pour l'art, et la photographie en particulier, les modernités ont toujours pris la forme de ruptures. Les "modernités photographiques", cette royale et plurielle portion de la novation qui a traversé les esthétiques du XXe siècle depuis son début, restent pour moi un exemple époustouflant dont le médium ne s'est pas encore remis, et j'y trouve toujours matière à étonnement, comme si les œuvres, les dérangements, les arrangements qu'elles ont provoqués, suffisaient pour longtemps encore à relativiser ou à tempérer la période qui suivrait, et dont on pourrait dire qu'elle ne sait pas trop encore comment s'en défaire. On a pu à partir des années quatre-vingt, annoncer la mort de la modernité, et prononcer la fin de l'optimisme dans lequel celle-ci plaçait l'idée de son propre progrès. Tout ayant été dit, l'invention n'avait plus qu'à se cantonner dans l'ironie ou la redite... La modernité (qui n'est pas, il s'en faut, réductible aux effets de mode ou aux terreurs de l'avant-garde, aujourd'hui bien problématiques) résiste.
Gilles Mora