Vox ex nihilo lit la poésie comme un disque qui reprend le même refrain du néant qui ne dit rien et auquel nous devons nous mettre à l'écoute. Contradiction apparente : il est une voix qui ne dit rien, ne vient de rien, ne va vers rien et que nous devons pourtant entendre, sinon écouter. C'est dans cet écart entre la voix et le néant que gît la poésie. C'est là une poésie désespérément humaine : il n'y a que l'homme pour l'homme à entendre cette voix qui ne vient de rien, dont l'homme n'est que la réplique.