"Elle aimait tant le judo, elle aimait tant la serrer dans ses bras, la tenir prisonnière entre ses jambes, la maintenir couchée sous elle dans une prise d'immobilisation, ou l'agripper par derrière dans une prise de strangulation, sa chère Viviane qui parfois, par jeu, se laissait faire. Est-ce que Nathalie, la pauvre amoureuse transie, dans la chaleur du corps à corps ou par la maîtrise d'une prise que lui permettait le judo, recherchait à compenser ses pulsions libidineuses pour la femme qu'elle aimait le plus au monde et qui repoussait son amour ? Les larmes coulaient en silence librement le long de ses joues, et elle souriait sans le savoir à la Nathalie heureuse de la photo. Elle sursauta violemment et hurlait en panique "Non !" quand le téléphone sonna." Décidant de prolonger une nouvelle de son précédent ouvrage "Lux perpetua luceat", Andreas Rosseel achève le portrait troublant d'une femme tiraillée par ses pulsions amoureuses. Car c'est bien d'amour dont parle l'auteur. Sous toutes ses formes. Avec tous ses risques. Bousculant les tabous et les conventions, la quête de Viviane R, hantée par la mort, bouscule et interpelle, avec une sincérité et une justesse jamais mises en défaut.