La littérature québécoise n'est pas née dans les années soixante. Toutefois à l'aube révolutionnaire, elle a pris son essor et développé tous les possibles qui s'offraient à elle. Forte de ses phares, Aquin, Godbout, Blais, Miron, Ducharme et quelques autres, elle s'est fait un nom tout en ne recherchant pas la respectabilité. Le réveil littéraire aurait pu demeurer sans beaux lendemains. Il n'en a rien été. Sur tous les fronts, selon toutes les modalités d'écriture, la littérature québécoise a d'abord investi la défaite historique pour s'ouvrir ensuite à d'autres horizons. Des écrivains du pays aux "écrivains-monde", le Québec littéraire n'a cessé en ses plus belles années de se diversifier et de s'enrichir pour atteindre une reconnaissance internationale définitive.