Diversifier l'économie par l'agriculture pour réduire la dépendance sur les ressources pétrolières agite la plupart d'experts au Congo-Brazzaville. Comme l'amour, l'idée plane dans l'air. Les gouvernements successifs peinent à exploiter la piste. Non seulement elle paraît coûteuse, l'orientation ne convient pas à l'exigence d'immédiateté des résultats attendus en politique de manière générale : la justification des rendez-vous électoraux. Les citoyens ne croient plus au relèvement du Congo par l'agriculture. Ils assimilent tout nouveau projet gouvernemental en matière agricole à une pensée magique visant à récupérer l'agriculture de quelques étages du ministère en charge du domaine. Or, les programmes économiques ambitieux de moyen et long termes propulsent le pays sur plusieurs domaines. Mais surtout, ils satisfont aux besoins alimentaires de base des populations. Condition première d'une autosuffisance et de sécurité alimentaires. Les nouveaux programmes de redynamisation de l'agriculture, de l'agro-industrie congolaises et l'essor d'une agriculture commerciale lancés depuis 2016 par le gouvernement avec la Banque mondiale, participent à la diversification de l'économie congolaise, inspirent à en exposer les réussites sur un salon national. Une initiative inédite, tombant dans la longue marche du Congo vers l'émergence.