C'est pour obtenir le divorce d'avec son épouse, internée dans un asile psychiatrique, que Yehouda Kaminka, un Israélien vivant aux Etats-Unis, revient au pays. Là-bas, au-delà des mers, une autre femme l'attend, qui porte son enfant. Ici, sur la terre d'Israël, il retrouve les siens : ses fils, sa fille, ses brus et ses petits-enfants car le toujours jeune Yehouda a plus de soixante ans. En quelques jours de fièvre, au long des péripéties de cet ultime épisode conjugal, la venue du père va bouleverser l'existence d'une famille habituée tant bien que mal à son absence et à la folie de la mère. Passions, angoisses et doutes, rires et larmes mêlés constitueront le motif musical d'un superbe chant à neuf voix. Cette cantate pour un divorce exprime aussi, en contrepoint, l'esprit d'une société jeune aux prises avec les contradictions entre individu et communauté. Ainsi l'auteur de l'Amant approfondit-il, à travers ce roman familial, bouillonnant de vie et d'émotions, son étude des relations conflictuelles entre Israéliens et Israël.