L'établissement de modèles économétriques permet de montrer que le trafic à travers les Alpes possède un potentiel de croissance important et que les politiques de transport favorables au renforcement du mode ferroviaire impactent le trafic routier. Cependant, ce fort potentiel ne doit pas être apprécié dans la globalité de l'arc alpin, mais bien par point de passage. On montre que des logiques de basculement de trafic depuis la Suisse vers la France ne sont pas à exclure en cas d'une reprise durable de la croissance de la production industrielle italienne (car pouvant conduire à des phénomènes de congestion). Ce serait donc sous cette condition que les Alpes du nord françaises (Fréjus et mont Blanc) pourraient espérer voir un retour de leur trafic routier de transit devenu très faible.