" L'Histoire se charge de vous apporter des scénarios que Personne n'aurait imaginés. Quand j'ai publié, il y a un quart de siècle, J'ai cru au matin, je croyais en avoir fini avec le communisme dont je m'étais séparé après 1968 et d'autant mieux que j'annonçais à la dernière page que le Parti-État soviétique ne serait pas éternel. Sa chute a mis au grand jour les secrets les mieux gardés du parti auquel j'avais adhéré au moment de son interdiction, en septembre 1939, et a changé - parfois radicalement - l'éclairage des crises que j'y ai vécues.
Le lycée Henry-IV avait ouvert au gamin de banlieue que j'étais l'enseignement de l'Histoire et, fait plus rare, de l'art. J'y ai trouvé l'oxygène de ma survie intellectuelle durant mes années de prison et de déportation à Mauthausen mais aussi quand, face au stalinisme, je me suis divisé entre ma complicité avec Picasso et mon rôle aux Lettres Françaises auprès d'Aragon.
Tout mon temps retrace l'expérience de ma réunification à travers mes livres, ma passion pour l'art, mes combats au côté des dissidents de l'Est et la reconquête de ma liberté. ". P Daix.