" L'enfant gourmand aux formes rondes Jette des galets pour former des rondes L'enfant rebelle aux nattes revêches Se veut toujours plus rêche L'enfant studieux qui pense à Dieu De ses yeux peureux dit A Dieu L'enfant paresseux qui n'est pas heureux Pleurs pour eux Ainsi tous les enfants sont tout l'enfant " Nous le savons pour l'enfant, pour tout enfant, il n'y a rien de plus sérieux que le jeu et peut-être plus nécessaire encore le jeu des mots, le jeu poétique. " Poètes, clamera René Char, enfants du tocsin ". Aussi ce florilège de poèmes porte-t-il moins sur l'enfant, celui de la famille, celui de la rue, le frère ou la soeur que sur l'idéal-typique de l'Enfant. De cet Enfant qui joue avec les secrets des formes poétiques : de l'acrostiche à l'haïkaî en passant par le rondeau et le tautogramme.