500 000 crimes et délits en 1960. Plus de 16 millions en 1999. Cités interdites, émeutes urbaines, véhicules incendiés, crimes gratuits, échec de l'intégration sont les signes de la faillite des systèmes éducatif, policier et judiciaire. Un constat qui révèle tragiquement l'impuissance des responsables politiques. Le moment est venu de sortir de la " culture de l'excuse " et du " tout permissif ". D'autres grandes démocraties sont parvenues à extirper ce péril intérieur en prônant la fermeté à l'égard des criminels. C'est aussi le chemin que doit emprunter notre pays pour retrouver la sécurité, première des libertés, qui fonde le pacte social. Georges Fenech, magistrat, dénonce en esprit libre l'aveuglement des pouvoirs publics et la responsabilité du " lobby de l'insécurité " dans cette lente descente aux enfers. Il va plus loin, en formulant quelques propositions qui, une fois mises en œuvre dans le respect des valeurs républicaines, permettront le rétablissement de l'État de droit.