En 1972, la restauration liturgique voulue par le Concile faisait un pas très important avec la publication de la "Liturgia Horarum", le nouveau livre de la prière de l'Eglise romaine. La liturgie des heures deviendra-t-elle, comme le souhaitaient les pionniers de la réforme liturgique, la prière vivante des communautés chrétiennes ? Ce serait le plus souhaitable des aboutissements pour le renouveau actuel de la prière. Mais le beau livre de 1972, à la fois traditionnel et adapté, a besoin qu'une explication théologique et spirituelle vienne mettre ne valeur son inspiration et ses éléments constitutifs. C'est le but de la présente étude qui a fait l'objet d'une thèse soutenue à l'Université de Fribourg (Suisse). L'auteur, Daniel de Reynal, de vieille souche antillaise, fait partie de la communauté bénédictine de Notre Dame du Mont des Oliviers (Fort de France, Martinique). Il est moine, c'est à dire combien il est convaincu du caractère vital de la prière liturgique dans la forme traditionnelle des Heures. Fruit d'une recherche originale et d'une expérience spirituelle, son travail chercher à expliciter la théologie sous-jacente aux textes euchologiques de la Liturgie des Heures. Il met donc ne relief les aspects majeurs de cette prière qui est dialogue de l'Eglise avec le Père, par le Fils, dans l'Esprit. La louange et l'action de grâces, la mémoire des mystères du Christ et le rôle de l'Esprit-Saint, l'intercession : tels sont les principaux thèmes de cette étude qui éclaire d'une manière originale la situation des croyants dans le climat spirituel consécutif à Vatican II. Cette recherche, riche d'histoire et ouverte sur l'actualité vécue de la prière, n'est pas réservée aux moines ou aux spécialistes de la Liturgie des Heures. Elle intéressera toute personne désireuse d'approfondir les exigences mystiques du catholicisme contemporain.