La réforme agraire, le premier choc pétrolier et la révolution islamique ont tour à tour bouleversé le visage de la capitale iranienne, jusqu’à l’avènement de la société urbaine dans les années 1980. Depuis 1950, Téhéran a vu sa population multipliée par huit, son agglomération avoisinant quant à elle les seize millions de personnes. La politique menée depuis 1979 s’avère inefficace, car aussi contradictoire qu’absurde. Monopolisant les activités nationales dans la capitale, l’État provoque la croissance rapide de la ville tout en demeurant incapable de maîtriser son développement. Cet ouvrage se propose ainsi de mettre en évidence les forces motrices de cette croissance, le développement urbain et démographique, ainsi que le problème du logement et de l’équipement à Téhéran. Conjuguant urbanisme, sociologie, histoire et politique, Daniel Imani signe une radiographie édifiante de la capitale iranienne. S’intéressant particulièrement à l’étude du quartier sud de Chahrak-é-Vali Asr et du XVIIIe arrondissement du quartier ouest, il dévoile les véritables enjeux du développement urbain et démographique d’une mégalopole au bord de l’asphyxie.