Le silence est traîtrise et péril menaçant l'espérance. L'auteur s'efforce de répondre présent contre le désespoir, de balayer les nuits froides de la réclusion et de dévier la furie de l'écume dévastatrice. Le poète, las des blessures et des bouches closes de silence, se souvient des voyages en vertige de paysages, du passage des caravanes en quête de germinations nouvelles, au-delà des moissons de pleurs, de sueurs et de sang. Abdelkader Ferhi choisit un langage de contestation pour conjurer amours pluriels, souffrances de terre inféconde, chairs inhospitalières, visages d'exil, migrations d'amour, enfance dévoyée et empêcher que le soleil totémique ne s'éteigne dans les poitrines-cicatrices. Ce recueil de poèmes s'ouvre sur un abîme de douleurs et de tendresse.