Il s'agit de comparer les projets poétiques de Victor Ségalen et de Paul Claudel dans leur commune relation à l'Orient, tels qu'ils s'actualisent dans leurs livres respectifs : Peintures & Cent phrases pour éventails. La matière orientale, à la fois riche et complexe tant au plan de la philosophie qu'à celui de l'esthétique, est souvent l'objet, dans la culture occidentale, d'approximations et de contresens. Ils ont chacun puisé dans la culture orientale (chinoise et japonaise) pour produire une oeuvre poétique personnelle qui reflète le comportement particulier des deux auteurs. Deux attitudes très différentes qui réfractent à leur tour les choix philosophiques des deux auteurs.