L'auteur a enseigné la littérature latine pendant près de quarante ans aux universités de Poitiers, puis de Nanterre. Grâce à cet enseignement, la fréquentation toujours plus intime des textes a très tôt orienté son intérêt vers les poètes latins du Ier siècle avant notre ère en qui lui semblait découvrir de très grandes beautés poétiques. Certes, sans parler de l'obstacle de la langue, ces poètes ont œuvré dans un contexte politique, social et culturel qui ne ressemble pas à celui du XXème siècle finissant. Les codes qui présidaient au choix de leurs images et de leurs métaphores restent étrangers à qui n'est pas armé par la philologie pour les décrypter. Mais n'appartient-il pas au spécialiste de rendre perméable cette façade rébarbative pour faire apercevoir au-delà certaines valeurs universelles. Aussi bien n'est-ce pas un hasard si, précédemment, l'auteur a intitulé un livre : Virgile, son temps et le nôtre. Depuis plus de dix ans, l'usage que les poètes latins de la fin de la République ont fait du mythe de l'âge d'or a piqué la curiosité de l'auteur. Ses recherches l'ont convaincu que, derrière ce vieux mythe, se livrait un débat passionné dont les enjeux n'étaient autres que la notion même de liberté et la capacité de l'imagination poétique à engendrer le bonheur. Il lui a paru qu'il pouvait valoir la peine de partager à d'autres cette conviction.