La poésie par sa délicatesse ou la dureté de sa verve dénonciatrice est un sacerdoce. De par ses symboles calqués sur le quotidien elle détient un pouvoir sur le coeur des êtres qu'elle est capable d'émouvoir aux larmes. Elle se projette souvent comme un idéal de l'imaginaire où elle préside le déchaînement des passions. Ses portraits critiques et ses différentes tonalités trahissent très souvent l'engagement du poète pour qui le monde doit changer pour le meilleur. La poésie demeure un acte de foi, cet amour tenace pour l'humain. Elle console la muse des déficiences et des trahisons de ce monde tout en soignant le stress oxydatif civilisationnel par une indignation profonde contre l'ordre délétère victimaire qui tue l'innocent.