L'approche DCC amènerait les populations à conduire leur propre développement. Mais comment cela est- possible, si dans le même temps, les acteurs concernés, jouent à un jeu qui limite la mise en oeuvre efficiente de l'approche. D'un côté, les populations concernées, expriment des besoins qui cadrent avec les désidératas des projets de développement, et présentent " une image qui ressemble aux attentes de leurs interlocuteurs, mettant l'accent sur leur cohésion et, selon les cas, leur dynamisme et/ou leur pauvreté ", (NEU, LAVIGNE DELVILLE, 2001, 14), pour avoir accès aux financements disponibles. D'un autre côté, les projets qui mettent tout en oeuvre pour ne financer que des activités prédéfinies, oubliant qu'il existe des facteurs qui conduisent ces populations défavorisées dans la pauvreté et qui les y maintiennent. Afin d'attirer l'attention des acteurs concernés sur ce qu'ils font et la manière dont ils le font, nous avions adopté une méthodologie de recherche utilisant des sources documentaires ainsi que des données secondaires pour investiguer la manière dont le DCC se met en oeuvre dans le champ du développement local et où se joue le " jeu des besoins " au Bénin.