L'idéalisme radical de Jean-Michel Le Lannou conteste l'identification de la pensée et de la représentation. Loin de soumettre à la vacuité et la mort, l'abstraction manifeste ses puissances d'excès. Plus rien ne nous oblige à persister dans notre amour du fini. Pourtant, la philosophie s'est longtemps méprise sur elle-même. D'où provient une telle mésentente sur le désir du penser ? Montrer comment la pensée a pu ainsi se fourvoyer sur elle-même doit permettre d'entreprendre sa libération définitive. Les études réunies ici s'attachent avec ambition à éclairer ce mouvement insurrectionnel d'une pensée qui refuse de se laisser retenir par la particularité et qui, dans son détachement même, rejoint l'affirmation substantielle la plus intense.