Il arrivera nécessairement un temps, peut être encore lointain, où la métaphysique phénoménologique, telle qu'elle est ici précisément exposée, sera enseignée, analysée, commentée, critiquée par les mêmes professeurs qui, aujourd'hui, ne sont sans doute pas en mesure d'y accorder l'attention qu'il faudrait. Les commentateurs, analysant la succession et la filiation des conceptions du temps, ne manqueront pas alors d'observer que la métaphysique a été refondée par Kant – le temps comme intuition sensible pure –, qu'elle a été renforcée dans cette fondation par Heidegger – le temps comme transcendance –, et que Druon – le temps comme logique –, en livrant en particulier l'essence et le rôle de la logique, son rapport au néant et à l'être, lui a fait dire l'essentiel de ce qu'elle peut dire.