En avril 1982, lorsque nous apprenons que la première affectation d'ambassadeur de Jacques, mon mari, est la Tchécoslovaquie, c'est exactement celle dont nous rêvons. Nous n'avons qu'une connaissance livresque de ce pays où tout nous attire : son histoire, sa beauté, son peuple courageux en souffrance sous un régime communiste. Nous anticipons notre chance d'habiter le palais Buquoy, le second des plus beaux palais que la France possède à l'étranger. Et nous sommes prêts à participer à sa mise en valeur. Mais, dès notre arrivée dans deux impressionnants salons, leur état de saleté et de décrépitude totale fait dire à Jacques, qui prend la fuite : "Ils sont le cadre idéal pour le bal des vampires" . Ailleurs, de mauvaises surprises nous attendent.