" La traduction provençale de Jan-Pau Marsal n'est pas une traduction au mot par mot du français, mais plutôt une adaptation dans le charme joyeux de notre langue. En voici quelques extraits, texte français de Daudet et texte provençal de Jan-Pau Marsal : - Cet homme, c'était Tartarin, Tartarin de Tarascon, l'intrépide, le grand, l'incomparable Tartarin de Tarascon. Aquel ome, èro Tartarin de Tarascoun, l'asardous, Iou gros catau, l'incoumparable Tartarin de Tarascoun. Se n'en trouvas un autre coume éu, lou fau tua pèr que rèste soulet ! (pp. 19-20). - Qui n'a pas entendu cela n'a jamais rien entendu. Quau a jamai ausi acò es sourd coume un toupin... (pp. 30-31) - Le régime était sévère, et vous pensez si le pauvre Sancho fit la grimace... Lou regime èro sevère, e pensas se lou paure Sancho faguè lou mourre : semblavo un cat que bevié de vinaigre... (p. 67) - Tartarin de Tarascon en voulait à tous ces misérables. Tartarin de Tarascoun jitavo lou negre coume uno sèpi sus aquésti miserable, (p. 103) - La caresse muette de ces beaux yeux d'Orient le troublait, l'agitait, le faisait mourir ; il avait chaud, il avait froid... La caranchouno mudo d'aquéli bèus iue d'Ouriènt lou fasié veni cabro, lou rendié agita coume uno cordo de guitarro, lou fasié mouri ; avié caud, avié fre... (pp. 136-137) Jean-Bernard Plantevin écrit que les traductions provençales, sous la plume de Jan-Pau Marsal, d'oeuvres universelles leur donnent " une autre dimension ". On ne peut pas mieux dire ! Cette traduction de son Tartarin serait sûrement agréable à Alphonse Daudet. " Michèu Courty (l'Astrado prouvençalo)