Pandémie déchirante, ennui, stress, peur et perte indéfinissables. Humanité à l'épreuve. Les périodes du confinement se suivent et se ressemblent. Et l'on continue farouchement à chercher les mystères que cache l'ennui, cet intrus indésirable, détestable. Déroutés et perdus, on récapitule : mais où loge exactement cette malédiction de l'univers ? Derrière les apparences ou plutôt dans les recoins sombres de notre mémoire ? Chose est certaine. Quand l'ennui devient viral, un mode de vie imposé par un enfermement durable, il se transforme en une réelle et inévitable obsession, une angoisse, à vrai dire, une menace ontologique pour les âmes un peu trop fragiles, quels que soient le degré et la qualité de leur résilience. Affaiblis, dégoûtés, et malgré les manigances arpentées, les ardeurs revisitées et les trappes expérimentées, les personnages dans ces nouvelles subtilement orchestrées parviendront-ils à garrotter l'ennui une fois pour toutes, à défier l'angoisse de la mort, de l'effacement, de disparition ?