A-t-on vraiment pris la mesure radicale de Dieu en Jésus-Christ ? Le constat semble montrer que c'est toujours avec les paradigmes anciens que le christianisme a été jusque-là interprété. Ce qui en limite la nouveauté de Dieu depuis son avènement en l'homme. Comment penser le Phénomène Jésus-Christ à partir de lui-même de façon à y déduire une "jouissance" de Dieu par l'humain ? La phénoménologie de la donation de Jean-Luc Marion peut être cette méthode radicale qui favorise un "retour aux choses mêmes" de la foi en Dieu. La théologie qu'elle met en place extrapole toute appartenance métaphysique et toute particularité culturelle pour justifier qu'en Jésus-Christ : "Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme" (Galates 3, 28). L'actualité théologique en Afrique peut s'en servir comme une reprise herméneutique qui se veut la sortie de toute théorie d'inculturation.