Est-il aujourd'hui envisageable de s'intéresser aux progrès des sciences du vivant et des biotechnologies tout en tournant le dos au continent africain ? Est-il seulement pensable de regarder les chiffres des malades et des morts en mettant cette situation catastrophique sur le compte des préjugés culturels et des luttes ethniques ? S'agit-il, en un mot, de génocides cumulés faisant de l'Afrique une gigantesque décharge de la conscience de l'Occident ?
Peut-on être vivant en Afrique ? La question de ce Forum se devait d'être brutale car c'est la réalité qui l'est. Et on ne saurait se passer de cette question pour réfléchir sur ce qui se joue dans les avancées des sciences de la vie et dans les transformations des sciences de l'homme.
Loin de céder à un catastrophisme, les présentes contributions appellent l'urgence de penser autrement l'avenir du continent qui se renouvelle profondément.