Peut-on justifier la peine dans une société démocratique ? Avec quel degré de sévérité convient-il de punir tel ou tel méfait ? En quel sens les délinquants sont-ils responsables de leurs actes. Sans centrer son propos sur l'institution carcérale Penser la peine passe en revue les grandes traditions philosophiques qui abordent ces questions, en soulignant souvent leurs insuffisances du point de vue démocratique. En particulier, l'ouvrage met en cause la thèse selon laquelle un criminel doit être puni parce qu'il le mérite. En distinguant la peine comme instrument de protection des droits et la peine comme expression du blâme de la société, il dessine les contours d'une philosophie pénale compatible avec la liberté et l'égalité démocratiques.