Personne, j'en suis persuadé, ne me demande de prendre sur moi tout le malheur du monde, et de n'avoir de cesse que de tout soulager. Jésus de Nazareth n'a pas purifié tous les lépreux de Judée, de Samarie ou de Galilée... et encore moins de l'Empire romain ; il n'a pas rendu la vue à tous les aveugles, ni remis sur pieds tous les paralysés, ni guéri tous les malades. Il a fait ce qu'il croyait devoir faire, ce qu'il savait pouvoir faire, quand il fallait le faire, quand il pouvait le faire. Point, c'est tout. C'est pourquoi, lorsque j'ai fait ce que je peux faire, lorsque ma conscience me dit qu'il n'est pas possible aujourd'hui de faire plus ou de faire mieux... je me sers un whisky, et je le savoure. Demain sera un autre jour.