" Tout coule, tout change, se transforme, s'écoule, Nous dit Héraclite, comme ce fleuve qui déboule, Différent à présent de ce qu'il était tout à l'heure : Il était placide et voilà qu'il montre de l'humeur. Nous devons éternellement Faire face au changement, Comme en ces temps bien anciens Nous disait le philosophe éphésien. Car toute chose taillée en sens contraire S'assemble et tout cela qui diffère Engendre la plus belle harmonie : C'est la discorde qui a tout produit. Retenant la sage leçon de l'Ephésien, Observons sans crainte le quotidien Que ces eaux, devant nous, roulent et roulent : C'est le ruban de notre vie qu'elles déroulent, En d'interminables, inlassables kyrielles. Constantes, édifiantes, éternelles. "