« "Nous nous aimions comme la toile aspire l'huile par toutes ses fibres." Il se pourrait bien que Paul soit l'huile, infiltrée en elle, insidieusement, faisant tache jusqu'à la salissure. » Nulle vie conjugale n'est parfaite et un simple accroc peut réduire l'amour à un lent, mais inexorable effilochement. Pour Mette-Sophie et Paul, tout commence quand ce dernier se découvre une passion pour l'art et la peinture. Il s'éloigne peu à peu des siens, pour embrasser ses désirs et rompre avec le conformisme, tandis que Mette-Sophie affronte elle-même ses propres envies. Et quand l'un devient peu à peu Gauguin, la seconde assiste au naufrage total de son mariage, jusqu'au point de rupture. À la lisière du roman historique et de l'autopsie conjugale, un grand et fin roman qui dit une mort et une naissance, l'implosion irrémédiable d'une union et la genèse d'un artiste...