La démarche légère, l'abandon dans les bras de l'amant, la langueur des heures douces. Pourtant, la griffure de la peur, l'amour trahi, le piège refermé sur la chair à vif. Tableau de la métamorphose, "Octobre" décline les tourments de la passion. Susan, Eléonore, Lucie, trois prénoms et, peut-être, une seule femme. La silhouette qui traverse ces pages n'est "ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre", un rêve familier qui s'évanouit au réveil. La partition de ce texte, dont chaque mot est pesé, suggère toutes les nuances, les rythmes et ambivalences du coeur. "Octobre", c'est tout à la fois le point d'orgue du souffle, le amboiement des couleurs automnales et le parfum froid de l'hiver. Enseignant, Guillaume Solal avoue son attrait pour tout ce qui relève et aspire au sens, à la philosophie et à l'esthétique du romanesque. Cette sensibilité dénuée de toute sensiblerie irrigue ce premier ouvrage paru aux Editions du Panthéon.