Annick Clochec a 28 ans quand, en août 1946, elle embarque à Marseille à bord du paquebot Chantilly pour rejoindre son mari, à Saïgon. Une suite d'événements, tous plus dramatiques les uns que les autres, va retarder la marche du navire, qui devra renoncer, à Tamatave, à poursuivre sa route vers Saïgon. Les passagers se demanderont s'ils reverront un jour Saïgon. Après quatre années passées à Saïgon, Annick Clochec et son mari rentrent en France pour des vacances. Ils ont choisi pour ce retour le plus beau, le plus rapide des avions, le "Constellation" d'Air France. Mais ce jeune couple va être au centre de circonstances, toute plus invraisemblables les unes que les autres, qui conduiront à la tragédie aérienne de Bahreïn en juin 1950. 86 victimes, 19 rescapés, le bilan de cette double catastrophe renferme toujours son lot de mystères. A deux jours d'intervalle, à l'approche de la même escale, au même endroit, deux avions identiques, avec des pilotes chevronnés, vont s'abîmer en mer. Ce récit apporte plusieurs réponses à ce drame inédit sur la ligne Saïgon Paris. Sur la base d'archives familiales et après un minutieux travail de recherches, Michel Audierne a reconstitué les dernières années d'un couple qui était plein d'espoirs et de projets. Ce travail de mémoire, redonne vie à son oncle et sa tante, qu'il n'a pas connu.
Michel Audierne est retraité de la banque, et engagé dans plusieurs associations, notamment à l'association Valentin Haüy où il est lecteur bénévole depuis plus de dix ans. C'est son premier livre.