A l'aube du troisième millénaire, au moment même où le phénomène de mondialisation économique et les échanges internationaux s'amplifient, la condition de l'Homme au travail reste préoccupante. Même si, globalement, les conditions de vie des travailleurs des pays émergents s'améliorent quelquefois sensiblement. Cependant, dans le monde, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale du Travail (OIT), des millions d'hommes, de femmes et d'enfants connaissent, sur les cinq continents, le travail forcé, la traite des êtres humains, le travail des enfants, la discrimination et l'atteinte à la liberté d'association. En 2009, l'OIT va fêter son quatre-vingt-dixième anniversaire et l'élaboration de plus de 180 conventions internationales visant à faire respecter les droits fondamentaux de l'Homme au travail. Après la création d'une Cour pénale internationale (CPI) qui statue sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité, le temps ne serait-il pas venu d'ériger un Tribunal international du Travail (TIT) sanctionnant la violation de ces 180 conventions internationales ? C'est la question que pose cet ouvrage très documenté. Cette étude a été menée dans le cadre des travaux de l'un des groupes de travail de l'Union générale des Ingénieurs et Cadres (UGICA) de la Confédération française des Travailleurs chrétiens (CFTC). Elle a pour objectif de faire progresser la mise en oeuvre impérative des normes sociales internationales, et surtout elle prône la création d'un Tribunal international du Travail (TIT).