Officier humain, efficace et respecté, professeur estimé et reconnu à l'Ecole supérieure de guerre avant la Première Guerre mondiale, chef de corps sachant penser autrement sans se payer de mot, Philippe Pétain donne la mesure de ses remarquables dispositions pour le haut commandement au cours de la Première Guerre mondiale puis dans l'écrasement de la rébellion rifaine. Entre 1919 et 1931, l'outil militaire français qu'il commande se délite et perd étape après étape sa réactivité et sa capacité opérationnelle. Placé ensuite en situation de fausse retraite, "? Monsieur le Maréchal ? " continue de jouer jusqu'en 1939 un rôle de premier plan. La débâcle de mai 1940 achèvera le processus de décadence. Nul doute que Philippe Pétain, qui ne saurait être chargé de tous les maux de cette tragédie, ne puisse pourtant s'y voir attribuer sa part de responsabilité... Saint-cyrien et officier des troupes de marine, le chef de bataillon Neute est breveté de l'Ecole de guerre. Il a participé à de nombreuses opérations.