" Leibniz , tout jeune encore, apprit la philosophie d'Aristote et des scolastiques ; et ce système lui sembla contenir la véritable explication des choses. Bien que déjà familier avec Platon et "d'autres anciens" , c'est pour l'Ecole qu'il se prononça. Un peu plus tard, il "tomba sur les modernes" et se mit à les étudier avec la même curiosité, poussé déjà par le désir "de déterrer et de réunir la vérité ensevelie et dispersée dans les opinions des différentes sectes des philosophes" . Il lut Keppler, Galilée, Cardan, Campanella, Bacon, Descartes Et ses convictions philosophiques ne tardèrent pas à se modifier, sous l'influence de ces penseurs d'allure nouvelle. "Je me souviens, dit-il, que je me promenai seul dans un bocage auprès de Leipsic, à l'âge de quinze ans, pour délibérer si je garderais les Formes substantielles. Enfin, le Mécanisme prévalut et me porta à m'appliquer aux mathématiques ".